Il y a quelque chose que je trouve si beau et puissant dans ces périodes de transition, dans cet entre-deux…
Rencontre avec l’armoise
Il y a quelques années, l’armoise m’a appelée. D’un coup, autour de moi, je n’entendais parler que de cette plante, je la voyais partout. Comme si je devais savoir qu’à ce moment de ma vie, cette plante pouvait m’aider. J’ai lu à son sujet. Puis j’oubliais ses propriétés. Alors je relisais, avant d’oublier à nouveau. Peut-être qu’elle cherchait à rester mystérieuse, ne voulait pas si facilement se laisser apprivoiser…
Puis un jour j’ai médité avec elle, je l’ai goûté et ressenti dans mon corps. Mon esprit s’est laissé transporter dans des rêves éveillés. Et j’ai commencé à comprendre l’armoise, d’une façon que je ne pourrai plus oublier. Parce que je ne l’ai pas juste lu, je l’ai vécu.
Est-ce que ça signifie que je connais cette plante ? Pas forcément. Cela veut plutôt dire que je l’ai rencontré, comme on rencontre une nouvelle amie, et que j’ai fait l’effort d’apprendre à la connaître, de la comprendre. Et comme avec une nouvelle amie, j’ai projeté dans cette rencontre et dans la perception que j’ai eu de cet être, un peu de ce que je voulais y voir, un peu de ce que j’avais besoin de voir et un peu de ce que j’avais peur de voir.
L’armoise est devenue, le temps d’un instant, le miroir de mes propres doutes et insécurités, le miroir de mes souffrances et celui de mes rêves. Je l’ai invité dans mon corps et comme dans une danse, elle s’est liée à moi, est devenue moi. J’ai invité son corps dans le mien, pour porter sa médecine et ne faire plus qu’un.
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