Entre-deux, printemps et transitions

Il y a quelque chose que je trouve si beau et puissant dans ces périodes de transition, dans cet entre-deux entre deux mondes, deux cycles, deux vies, deux amours ou deux saisons.

Un pas dans ce qui était et un pas dans ce qui s’en vient.
Un pas dans le passé et un dans le futur, le corps au présent qui trébuche un peu faute de stabilité.

Le corps pris dans cet espace liminal où quelque chose se meurt pour faire place à plus grand.
Cet espace où tout est possible mais où avancer demande d’oser fermer des pages, finir un chapitre pour en commencer un nouveau.
Cet espace dans lequel parfois la confusion règne, le cœur perdu dans des mémoires de ce qui était, qui s’accroche à ce qu’il a connu, ce qui est familier.

C’est dans cet entre-deux que le printemps nous invite à avancer.
Un pas encore pris dans l’hiver et un autre qui veut aller vers l’été.
La neige qui persiste et les plantes qui persévèrent pour trouver la lumière.
Des nuits glacées puis des journées ensoleillées.

Entre-deux.

La sève qui monte et les bourgeons qui pointent, promesses d’un renouveau où tout est possible, où tout peut naître, où tout peut être.

Être soi dans chaque saison.
Chaque jour.
Et renaître avec le printemps.