Il y a quelques jours, j'ai tiré dans un oracle la carte du magnolia. Le mot qui accompagne la carte…

Messages du saule au fil des saisons
Il m’avait pourtant envoyé des messages le saule.
L’appel avait commencé il y a quelques années. Près de l’eau et près de lui j’aimais me retrouver.
Enfant déjà, j’admirais ces saules qui pleuraient, ceux dont les branches semblaient savoir comment laisser aller.
Mais la rencontre, la vraie, a eu lieu cet été, alors que sur l’eau je me laissais flotter.
J’ai attaché mon canot à ses branches et sous le saule je me suis abrité, sous son ombre je me suis ressourcé.
Longtemps j’ai observé son feuillage, ses dessous argentés, émerveillée par la vie qui juste avant m’avait encore surprise par une coïncidence qui rimait avec destinée.
C’est là que, comme une évidence, j’ai compris son message, au saule.
C’est là, sous l’arbre, entre l’eau et la terre, que j’ai regardé et que j’ai écouté.
J’ai compris qu’il fait le lien le saule, et comme lui, nous invite à trouver l’équilibre, entre la terre et l’eau, entre enracinement et flexibilité. Il nous aide à trouver la souplesse, pour courber sans se casser, il nous aide à garder ancrage, quand on touche à notre sensibilité. Il nous permet de calmer le feu lorsqu’il s’est emporté, à panser ce qui est vulnérable, à guérir dans ces endroits blessés.
C’est quelques mois plus tard, que le saule s’est à nouveau invité.
C’était l’automne et le vent avait déjà dénudé les arbres qui m’entouraient.
Sauf un, dont les feuilles virevoltaient jusqu’à s’échouer devant ma porte.
Comment n’avais-je jamais remarqué ce saule au loin qui soudain me faisait signe? Ses branches sinueuses d’un coup me saluaient.
Puis cet hiver, une chute, ma main blessée.
Comme une évidence, le saule s’est imposé.
Chaque jour j’ai bu son écorce en tisane. Pendant des semaines, il m’a accompagné, m’a soutenu, m’a soulagé.
Le lien s’est approfondi, et à nouveau j’ai écouté.
J’ai écouté cet arbre, j’ai écouté mon corps, j’ai écouté les messages de la vie et doucement j’ai laissé aller.
Je suis restée flexible et, sous le vent, j’ai courbé sans me casser.

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